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La compétence clinique par excellence—la communication

Parmi toutes les compétences cliniques, laquelle est la plus utile pour les patients?

Il s’agit d’une question complexe compte tenu des nombreux besoins des patients et de leurs divers états. Pourtant, il existe une compétence susceptible de toujours avoir un énorme impact : la communication.

Parler avec les patients et les écouter « demeure la principale intervention qu’appliquent les cliniciens », déclare ll’Institute for Healthcare Communication (IHC), un organisme sans but lucratif. « Les preuves continuent de s’accumuler indiquant qu’une approche structurée en matière de communication améliore de façon mesurable, la prestation de soins ». Une communication efficace entre un médecin et son patient peut :

  • améliorer la collecte de données sur les antécédents, les diagnostics ainsi que les décisions cliniques;
  • augmenter l’adhésion du patient aux recommandations et aux suivis;
  • aider les patients à gérer eux-mêmes une maladie chronique;
  • inciter les patients à adopter des comportements préventifs en ce qui concerne leur santé;
  • améliorer la satisfaction des patients et la manière dont ils vivent les soins.

Cela est vrai dans tous les domaines de la santé et certainement en ce qui concerne la physiothérapie. Une étude publiée dans le numéro de mai 2015 de la publication  Archives of Physical Medicine and Rehabilitation s’est intéressée à 24 physiothérapeutes travaillant dans quatre cliniques d’hôpital qui avaient des patients souffrant de douleurs dorsales. Les physiothérapeutes ont été divisés au hasard en deux groupes. Un des deux groupes a reçu une formation de huit heures en techniques de communication.

Lorsque comparé à l’autre groupe, le groupe ayant reçu une formation a porté une plus grande attention aux besoins des patients pendant les exercices cliniques. « Lorsque les besoins psychologiques des patients sont soutenus, déclare l’étude, la volonté de participer et l’adhésion au traitement à long terme sont améliorées. »

Une autre étude publiée en 2012 dans le Journal of Physiotherapy (Australie) a montré qu’il existe un lien évident entre les capacités de communication des cliniciens et ce que l’étude appelle l’« alliance thérapeutique ». Les auteurs de l’étude ont remarqué que « la communication est une compétence essentielle », une compétence que les physiothérapeutes et les autres cliniciens « doivent maîtriser pour améliorer la qualité et l’efficacité des soins prodigués ».

Faites preuve d’un minimum de courtoisie. Soyez clair. Écoutez. Tenez compte de la culture du patient. Mettez-vous sur la même longueur d’ondes. Surveillez votre langage corporel. 

Communication : Six facteurs clés

  • Faites preuve d’un minimum de courtoisie

  • Soyez clair

  • Écoutez

  • Tenez compte de la culture du patient

  • Confirmez leur compréhension

  • Surveillez votre langage corporel

Prévenir les plaintes

Lorsqu’on parle de l’efficacité des soins, le rôle central que joue la communication est évident dans les plaintes que reçoit l’Ordre des physiothérapeutes. De prime abord, une plainte pourrait porter sur le consentement éclairé, sur les frais ou sur la qualité des  traitements, mais le problème fondamental pourrait, en fait, en être un de communication. Souvent, le problème aurait pu être évité avec un minimum d’efforts – une explication claire des risques et des avantages, l’utilisation d’un langage simple ou bien le fait de faire preuve d’empathie, par exemple. 

Un exemple implique une femme qui a eu recours à des soins en physiothérapie après une chirurgie de la coiffe des rotateurs. Elle s’est plainte que l’appareil de neurostimulation électrique transcutanée ne fonctionnait pas durant les 20 minutes où il a été utilisé. Outre le fait que l’appareil ne semblait pas fonctionner, ce qui la perturbait le plus, selon ses propres mots, c’était que « personne ne semblait s’en préoccuper ».

Lors d’un rendez-vous ultérieur, elle a dû attendre et elle a été rebutée par ce qu’elle a perçu comme étant une attitude « désinvolte et insouciante ».

Comme toute compétence clinique, la bonne communication peut être apprise et perfectionnée. Compte tenu du lien qui existe entre la communication et les résultats chez les patients, il s’agit d’une compétence qui requiert un certain dévouement. En tant que physiothérapeute, vous ne faites pas que prodiguer des soins – vous démontrez votre compassion. Au bout du compte, ces facteurs ont tous deux un effet sur le bien-être d’un patient.

Consultez les dossiers du mois de l’Ordre des physiothérapeutes. (en anglais seulement)

 



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